morales, sont peintes avec vivacité dans tout le livre[1]. La première esquisse d’un enfer chrétien, avec ses catégories de supplices, s’y trouve tracée[2]. Ce singulier écrit, qui fit partie de certaines bibles[3], rappelle la théologie du roman pseudo-clémentin et celle des elkasaïtes. Le Saint-Esprit y est, comme chez les nazaréens, un principe féminin, « la mère miséricordieuse »[4]. L’eau représente l’élément purificateur de l’âme et du corps ; l’onction d’huile y est le sceau du baptême, comme chez les gnostiques[5]. Le signe de la croix a déjà toutes ses vertus surnaturelles et en quelque sorte magiques.
Les Actes de saint Philippe ont aussi une couleur théosophique et gnostique très-prononcée[6]. Ceux d’André furent une des parties de la compilation du prétendu Leucius qui mérita le plus d’anathèmes[7]. L’Église orthodoxe resta d’abord étrangère à ces
- ↑ Ch. 40, 48 et suiv., 52.
- ↑ Ch. 52 et suiv.
- ↑ Stichométrie de Nicéphore et Synopse d’Athanase. Credner, p. 244, 250. Cf. p. 279, 280, 281, 290 (décret de Gélase).
- ↑ Ch. 27.
- ↑ Ch. 26, 27, 46. Cf. Turribius, l. c. (ci-dessus, p. 520, note 3).
- ↑ Tisch., Acta, p. xxxi et suiv., 75 et suiv. ; cf. Apoc. apocr. du même, p. 141 et suiv.
- ↑ V. ci-dessus, p. 520, note 3. Tischendorf, Acta, p. xl et suiv., 105 et suiv.