montagnes, à la mer, au soleil flamboyant, à la lune brillante, aux morts eux-mêmes, et fera de nombreux signes devant les hommes. Ce n’est pas la droiture, c’est l’erreur qui sera en lui. Il égarera beaucoup de mortels, les uns Hébreux fidèles et élus[1], les autres appartenant à la race sans loi, qui n’a pas encore entendu parler de Dieu. Mais, lorsque s’accompliront les menaces du grand Dieu, et que l’embrasement roulera sur la terre à flots gonflés, le feu dévorera aussi Béliar et les hommes insolents qui ont mis leur foi en lui[2].
Nous avons été frappés, dans l’Apocalypse[3], de ce personnage mystérieux du Faux Prophète, thaumaturge séducteur des fidèles et des païens, allié à Néron, qui le suit chez les Parthes, doit reparaître et périr dans l’étang de soufre avec lui[4]. Nous fûmes portés à soupçonner que ce personnage symbolique désignait Simon le Magicien[5]. En voyant, dans l’Apocalypse sibylline, « Bélial de Sébaste » jouer un rôle presque identique, on se confirme dans cette hypothèse. Les rapports personnels de Néron et de Simon
- ↑ Les expressions du vers III, 69, nous paraissent bien de la date où nous sommes ; ailleurs (Carm. sib., II, 169, 175), ces mêmes expressions nous semblent empruntées du troisième livre. Le rédacteur du second livre sibyllin (II, v. 167-168) a résumé en un seul vers tout ce passage sur « Bélial de Sébaste ».
- ↑ Carm. sib., III, 63-74. Cf. II, 167.
- ↑ V. l’Antechrist, p. 43-44, 414, 417 et suiv., 445.
- ↑ Ibid., p. 427, 445.
- ↑ Ibid., p. 43-44, 419-420. Cf. Homélies pseudo-clem., ii, 17.