à une mort dont l’arrêt, à l’époque où nous sommes arrivés, était déjà comme écrit.
Quant aux docteurs célèbres du temps, Jésus ne paraît pas avoir eu de rapports avec eux. Hillel et Schammaï étaient morts ; la plus grande autorité du moment était Gamaliel, petit-fils de Hillel. C’était un esprit libéral et un homme du monde, ouvert aux études profanes, formé à la tolérance par son commerce avec la haute société. A l’encontre des pharisiens très-sévères, qui marchaient voilés ou les yeux fermes, il regardait les femmes, même les païennes. La tradition le lui pardonna, comme d’avoir su le grec, parce qu’il approchait de la cour. Après la mort de Jésus, il exprima sur la secte nouvelle des vues très-modérées. Saint Paul sortit de son école. Mais il est bien probable que Jésus n’y entra jamais.
Une pensée du moins que Jésus emporta de Jérusalem, et qui dès à présent paraît chez lui enracinée, c’est qu’il n’y a pas de pacte possible avec l’ancien culte juif. L’abolition des sacrifices qui lui avaient causé tant de dégoût, la suppression d’un sacerdoce impie et hautain, et dans un sens général l’abrogation de la Loi lui parurent d’une absolue nécessité. A partir de ce moment, ce n’est plus en réformateur juif, c’est en destructeur du judaïsme qu’il se pose. Quelques partisans des idées messianiques avaient déjà admis que le Messie apporterait une loi nouvelle, qui serait commune à