Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/172

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à l’occasion du jour de l’an, nous sommes allés en colonie à Saint-Nicolas ; j’y ai d’ailleurs fait plusieurs visites particulières. J’y trouve toujours beaucoup de plaisir, quoique depuis le départ de Monsieur Dupanloup, j’y trouve un grand vide. On a reçu de lui des nouvelles fort satisfaisantes ; le climat de l’Italie a bientôt rétabli sa santé ; mais il y restera au moins pour y passer le reste de l’hiver. D’ailleurs une des raisons qui l’ont déterminé à ce voyage, c’était d’avoir plus de temps pour achever des ouvrages qu’il a commencés ; il y restera probablement jusqu’à ce qu’ils soient terminés.

Du reste, ces Messieurs de Saint-Sulpice l’ont dignement remplacé dans ses soins pour moi. Il est impossible de voir une plus grande bonté, une affabilité plus constante. C’est un autre genre qu’à Saint-Nicolas et cela doit être : mais on n’en est que mieux. On s’occupe moins de chacun sous certains rapports on laisse chacun agir à sa façon ; mais cela ne diminue rien de l’intérêt des directeurs pour les élèves. En un mot, on n’est plus traité comme des élèves, mais d’une manière plus