Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXXIV


Paris, 2 mai 1845.


Ma bonne et tendre mère,

J’ai reçu mercredi dernier votre petit paquet avec la lettre qui y était renfermée. Il arrivait à propos au secours de mon trousseau quoique pourtant je n’aie éprouvé aucune pénurie de linge. La somme que vous y avez renfermée, bonne mère, me sera presque suffisante pour attendre l’époque des vacances, où j’aurai encore à recevoir ici un versement de cinquante francs pour mon dernier quartier. Il me faudra donc assez peu de chose à cette époque. Quelle joie vous avez répandue dans mon âme, chère bonne mère,