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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/319

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l’hébreu, et il m’aide beaucoup dans le travail de ma grammaire.

Pauvre chère mère, j’ai tant de choses à vous dire que je ne sais par où commencer pour débrouiller ce chaos. Je vous ai parlé de ma grammaire hébraïque c’est qu’elle avance étonnamment, bonne mère, j’ai été surpris en relisant mes notes de voir que je n’avais presque rien à y changer. Mais je veux les enrichir de recherches nouvelles. Pour cela, je fais de longues séances dans les bibliothèques ; demain j’irai passer ma journée à la Bibliothèque royale car celle-là est si loin, qu’il faut partir dès le matin, et ne revenir que le soir ; j’entends à trois heures, parce que toutes les bibliothèques ferment à cette heure. Ainsi ne soyez pas inquiète sur mes courses de nuit je n’en fais absolument aucune. Si je n’avais pas autre chose à faire, ma grammaire serait, je crois, achevée vers le mois d’août mais, comme je travaille aussi à ma licence, que je passerai probablement au mois d’octobre, je serai obligé d’en retarder un peu l’achèvement du reste, le travail ne pourra qu’y gagner, et il serait difficile d’ail-