Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/63

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miers prix de version latine, version grecque et narration latine, ainsi que le second d’histoire ; j’ajouterai même, vanité à part, que je crois que personne dans la classe n’en a obtenu autant. Je n’ai rien eu en vers latins, narration française et examens, pas même un accessit. Vous savez que les compositions des prix comptent autant que la moitié de toutes celles de l’année. Ainsi, si on a composé six fois en une faculté, celle des prix comptera pour trois. Le second prix d’excellence, je l’ai obtenu ex æquo avec Henri Nollin ; Alfred Foulon[1] a obtenu le premier. Il est impossible de se suivre de plus près que nous ne l’avons fait durant cette année, surtout vers la fin. Nollin et moi nous étions toujours à deux ou trois points de différence ; pour Foulon, il a conquis au second trimestre un certain avantage sur nous deux. J’ai été hier chez ce cher ami, conduit par un autre de mes condisciples, qui partait pour Chartres. Je l’ai trouvé, rue Notre-Dame-des Victoires, dans une petite chambre très propre,

  1. Joseph-Alfred Foulon fut plus tard cardinal-archevêque de Lyon et primat des Gaules, de 1887 à 1893.