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Paris, 20 septembre 1839[1].


Mon Dieu ma chère maman, que j’ai du chagrin de voir que vous en avez ! Ah sans doute, ma chère maman, moi aussi j’ai eu un bien vif chagrin en vous quittant, et jusqu’à Saint-Malo, je vous l’avouerai, ma douleur a été très sensible depuis ce moment, quoique un peu diminuée, elle n’a pas laissé de m’arracher des soupirs mais que votre lettre m’a déchiré le cœur, quand j’ai vu que vous étiez encore inconsolable Je pensais que vous seriez restée plus longtemps auprès de ma bonne tante Morand et dans son agréable

  1. Ernest Renan avait passé la fin des vacances en Bretagne.