qui déjà est assez raisonnablement éloigné de chez nous. Mais il faut s’habituer aux longues courses dans Paris.
Voilà, je l’espère, ma bonne mère, un récit bien complet de mon voyage quant à Liart et à Guyomard, ils se sont très bien portés durant la route, ce qui m’a fait le plus grand plaisir, surtout pour Guyomard, dont la santé est si faible. Ces chers amis, Guyomard surtout, se sont faits très vite au régime et à l’ordre de la maison ; Liart a regretté et regrette un peu plus sa chère Bretagne, mais je ne doute pas qu’il ne se plaise parfaitement les commencements sont toujours un peu amers. Ils comptaient vous écrire, mais ils n’ont pas eu le temps, et m’ont chargé d’y suppléer. M. Crabot me disait hier encore « Quand vous écrirez à votre maman, rappelez-moi bien à son souvenir, et dites-lui que je n’ai oublié ni Bréhat ni le plaisir qu’elle m’y a procuré. » Ce bon monsieur a pour nous toutes sortes de bontés. Il faut aussi que vous sachiez, ma bonne mère, que cette année est réellement et en vérité une colonie bretonne. Outre les Trécorois, on y voit en foule des