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L’INSTRUCTION PUBLIQUE EN CHINE. 371

chacun donne lieu à plusieurs questions : Astronomie ou cosmographie ; — Morale ; — Science critique et histoire littéraire des King, de leurs commentaires, de leurs éditions ; — Histoire littéraire et critique des auteurs classiques et de leur commentaires ; — Critique des livres erronés ou qui ne renferment qu’une part de vérité ; — Histoire : critique des différents historiens ; parallèle des plus célèbres d’entre eux ; de la manière d’écrire l’histoire en général ; — Jugements sur le style des différentes époques ; — Histoire de l’enseignement ; règlements qui le régissent ; — Étude des caractères et de la prononciation ; — Musique ; — Droit politique et civil ; administration, économie politique ; — Questions d’utilité publique actuelle.

À diverses reprises, les empereurs ont ordonné par leurs édits d’insister sur les questions politiques, et, ce qui peut nous paraître plus singulier, de demander aux candidats des dissertations sur les affaires du temps. La médecine, l’astronomie (astrologie) et le calcul ont eu presque toujours des écoles spéciales, en dehors de l’enseignement libéral, parce que ces études sont envisagées par les Chinois comme de simples professions. Les sciences furent de la part des empereurs mongols l’objet d’une protection particulière. Quant aux exercices militaires, ils faisaient primitivement partie de l’éducation commune à tous ; ils furent plusieurs fois rétablis au même titre ; d’autres empereurs séparèrent profondément l’éducation civile et l’éducation militaire, et créèrent des grades militaires à côté des grades civils.

Les concours et les grades littéraires ne sont pas le seul trait de ressemblance qui existe entre le système