je l’espère, le même service. Mon seul embarras est de trouver une place qui convienne à ma position actuelle. Une chaire de professeur est trop occupée, et d’ailleurs je ne pourrais obtenir qu’une classe inférieure. Une place de professeur suppléant, ou de maitre de conférences dans un collège pourrait seule me convenir. Je vais faire toutes les recherches nécessaires, et toi aussi, chère amie, écris-moi ton avis le plus tôt possible.
J’ai outre mesure à me plaindre de mon maître de pension. Je lui fais durant les vacances trois fois plus de service que je ne lui en devais, leurré par la promesse qu’il me déchargerait des retenues et des services extraordinaires, et ensuite il vient me dire que cela est impossible, qu’il faut continuer comme par le passé. Bien plus ; le peu que je gagne, non seulement ne peut m’arriver à temps, mais ne peut m’arriver en entier. Par des manœuvres dont je t’épargne le détail, parce que je ne puis les appeler que des friponneries, il m’enlève une partie de ce qui m’était dû pour des instants si précieux pour moi, et que j’ai libéralement dépensés à son profit. Il exploite ma réserve, et arrange les choses de manière à ce que je ne puisse m’en tirer qu’on lui disant équivalemment qu’il est un fripon ; car il sait fort bien que je ne le lui dirai jamais. D’ailleurs il m’est presque matériellement impossible de garder cette année les retenues, vu qu’elles interdisent les longues séances a la Bibliothèque Royale, lesquelles sont pourtant indispensables pour mes travaux.