Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/346

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perfection. Le but de l’humanité n’est pas son affranchissement, mais son éducation. Société qui a un dogme et société qui n’en a pas. La première, essentiellement intolérante : c’est le dogme qui gouverne. — XIX. Le fondateur de la plus haute école philosophique de l’antiquité fut un porte-faix (Ammonius Saccas), Pourquoi cela nous fait-il sourire ? Différence de l’antiquité et temps modernes. — XX. XXI. L’état habituel d’Athènes, c’était la Terreur. Besoin de sécurité que nous avons contracté. — XXII. Foi à la science. Il n’y a rien à faire on politique. La révolution sera morale et scientifique. — XXIII. Nous sommes avec les croyants. L’homme frivole et sceptique, c’est l’athée. Je te présenterai une autre fois avec plus de détail la pensée des sept derniers paragraphes, qui sont d’un intérêt plus général, et que je n’ai pu qu’indiquer ici. Je te répète que ce que je viens de transcrire ne fait que le vingtième de la table[1]. Adieu, bien chère amie. Compte sur mon éternelle affection, comme je crois à la tienne.

Ton meilleur ami,
E. RENAN.
  1. Note de Wikisource : L’ouvrage L’Avenir de la science sera finalement publié par Renan en 1890 ; il est en ligne sur Wikisource.