Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/47

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suis de son changement. » Et Emma, qui n’a aucun intérêt à me tromper, aucun désir de le faire, me dit aussi : « Ta mère est ravie depuis que les succès de ton frère vionnent lui prouver que son avenir sera aussi brillant qu’elle l’avait rêvé. » — Courage donc, ami, courage ! ne t’inquiète pas de ma santé, elle va bien.

Mademoiselle Ulliac me dit que tu lui as remboursé quarante francs qu’elle avait avancés pour moi. Je vais écrire à notre frère de t’envoyer pour moi cent francs qui acquitteront cette somme, et serviront on outre à payer vingt-quatre francs que je dois, soit à mademoiselle Ulliac, soit au bureau du Journal des Jeunes Personnes, pour les abonnements de mon élève. Le reste servira pour les nombreux ports de lettres que je te fais payer. — Adieu, ami ! j’ai encore mille choses à te dire, mais il me faut finir. A toi, comme toujours !


MADEMOISELLE RENAN
chez Mme ta comtesse Zamoyska, Attmark, 2, Dresde (Saxe).


Paris, 14 décembre 1846.

je reçois le même jour, très chère amie, tes deux dernières lettres dont l’une accompagnait le paquet de mademoiselle Ulliac. J’ai fidèlement accompli tes prescriptions quant à ce dernier et j’ai été immédiatement le porter a son adresse, ou il a été reçu avec beaucoup de joie et d’amitié.