élevée, si bien que les pieds du condamné touchaient presque à terre[1]. On commençait par la dresser[2] ; puis on y attachait le patient, en lui enfonçant des clous dans les mains ; les pieds étaient souvent cloués, quelquefois seulement liés avec des cordes[3]. Un billot de bois, sorte d’antenne, était attaché au fût de la croix, vers le milieu, et passait entre les jambes du condamné, qui s’appuyait dessus[4]. Sans cela les mains se fussent déchirées et le corps se fût affaissé[5]. D’autres fois, une tablette horizontale était fixée à la hauteur des pieds et les soutenait[6].
Jésus savoura ces horreurs dans toute leur atrocité. Les deux voleurs étaient crucifiés à ses côtés.
- ↑ Cela résulte de ὑσσώπῳ, Jean, xix, 29. En effet, avec une tige d’hysope on ne peut atteindre bien haut. Il est vrai que cette hysope est suspecte de provenir d’Exode, xii, 22.
- ↑ Jos., B. J., VII, vi, 4 ; Cic., In Verr., V, 66 ; Xénoph. Ephes., Ephesiaca, IV, 2.
- ↑ Luc, xxiv, 39 ; Jean, xx, 25-27 ; Plaute, Mostellaria, II, i, 13 ; Lucain, Phars., VI, 543 et suiv., 547 ; Justin, Dial. cum Tryph., 97 ; Apol. I, 35 ; Tertullien, Adv. Marcionem, III, 19.
- ↑ Irénée, Adv. hær., II, xxiv, 4 ; Justin, Dial. cum Tryph., 91.
- ↑ Voir la relation d’une crucifixion en Chine, par un témoin oculaire, dans la Revue germanique et franc. août 1864, p. 358.
- ↑ Voir le graffito précité et quelques autres monuments (Martigny, Dict. des antiqu. chrét., p. 193). Comp. Grégoire de Tours, De gloria mart., I, 6.
cifix grotesque tracé à Rome sur un mur du mont Palatin. Garrucci, Il crocifisso graffito in casa dei Cesari (Roma, 1857).