Page:Renan - Vie de Jesus, edition revue, 1895.djvu/568

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Comme ces grottes étaient creusées dans le flanc de rochers inclinés, on y entrait de plain-pied ; la porte était fermée par une pierre très-difficile à manier. On déposa Jésus dans le caveau[1] ; on roula la pierre à la porte, et l’on se promit de revenir pour lui donner une sépulture plus complète. Mais le lendemain étant un sabbat solennel, le travail fut remis au surlendemain[2].

Les femmes se retirèrent après avoir soigneusement remarqué comment le corps était posé. Elles employèrent les heures de la soirée qui leur restaient à faire de nouveaux préparatifs pour l’embaumement. Le samedi, tout le monde se reposa[3].

Le dimanche matin, les femmes, Marie de Magdala la première, vinrent de très-bonne heure au tombeau[4]. La pierre était déplacée de l’ouverture, et le corps n’était plus à l’endroit où on l’avait mis. En

    beau avec celui du Christ furent faibles ou nuls (voir surtout Sozomène, H. E., II, 1). Lors même qu’on admettrait la position du Golgotha comme à peu près exacte, le saint sépulcre n’aurait encore aucun caractère bien sérieux d’authenticité. En tout cas, l’aspect des lieux a été totalement modifié.

  1. I Cor., xv, 4.
  2. Luc, xxiii, 56.
  3. Luc, xxiii, 54-56.
  4. Matthieu, xxviii, 1 ; Marc, xvi, 1 ; Luc, xxiv, 1 ; Jean, xx, 1.