Page:Renard - Comedies.djvu/43

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êtes vexée, (Blanche hausse les épaules,) certainement vexée de mon mariage… comme s’il n’était pas votre œuvre ! Car vous m’y avez poussé, malgré moi. Ainsi vous excusiez le vôtre préparé sournoisement. Il fallait m’éloigner, M. Guireau attendait à la porte.

BLANCHE

Maurice, je vous en supplie !

MAURICE

La preuve que je dis la vérité, c’est que, moi, je vous sacrifierais sur l’heure sans regret, une fortune dont je me moque, et que vous !…

BLANCHE

Cela prouve seulement que vous vous égarez, Maurice, et que j’ai de la raison pour nous deux.

MAURICE

Oh ! bien, bien, cessez de pleurer…

BLANCHE

Je ne pleure pas.

MAURICE

…de vous tordre les bras ; puisque je vous choque, je me retire. Après tout, j’y tenais, parce que je croyais que vous ne demandiez pas mieux. Mais je n’y tenais pas tant que ça. Enfin, je n’y tiens plus. Bonjour, au revoir, bonne nuit, adieu. Bien des choses à M. Guireau !

Il fait ces préparatifs de faux départ qui consistent à prendre son chapeau et sa canne et à les poser pour les reprendre encore et les reposer.