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Page:Renard - L’Œil Clair, 1913.djvu/206

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L’ŒIL CLAIR


répond pas. M. Robert lancera des guêtres. Il transformera le fermier en régisseur.

— C’est la même chose, dit-il ; le régisseur ne se distingue du fermier que par les guêtres.

— J’ai bien envie, moi, dit le vétérinaire, qui crée un rôle de quelques lignes, de mettre un chapeau haut de forme et une redingote.

— C’est une trouvaille, dit M. Rouvre, railleur. Vos bestiaux croiront que vous leur faîtes une visite.

Le vétérinaire, mortifié, ne réplique rien, mais il appelle Paul Page dans un coin :

— Je vous assure, Monsieur, que tous les vétérinaires que j’ai vus à la campagne, portaient une redingote et un chapeau haut de forme.

— Il y a des exceptions, dit Paul Page.

Un des témoins du mariage annonce qu’il mettra une cravate rouge.

— Excellente idée, dit M. Rouvre. Au théâtre, ce qui n’éclate pas est terne. La cravate rouge, qui vous offusque, Monsieur Paul Page, ajoutera une tache heureuse. Le soleil se montrerait sur la scène qu’il devrait d’abord se faire repeindre.

— L’idée est cocasse, dit Paul Page ; je nous vois maquillant, un à un, les rayons du soleil.

— Il le faudrait, je vous assure, dît M. Rouvre.