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Page:Renard - L’Œil Clair, 1913.djvu/67

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CERTIFICATS D’ÉTUDES


C’est l'époque où des messieurs et des dames, réunis à l’école du chef-lieu de canton, tourmentent des petits Français et des petites Françaises, âgés de douze à quatorze ans. Le jury se compose de l’inspecteur primaire, de quelques instituteurs ou institutrices, et d’un ou deux délégués cantonaux. Les délégués cantonaux sont toujours rares ; le plus souvent, on les cherche ; ils ne viennent même pas au déjeuner de la commission. C’est qu’alors, ils ont fini par renoncer aux palmes académiques. Quant à visiter les écoles dans le courant de l’année, ils n’oseraient ! Leur discrétion tient à ce qu’ils ignorent leurs devoirs, malgré les nombreuses circulaires ministérielles. Ils ne savent pas quel genre de questions ils ont le droit de poser. Sans doute, ils craignent d’être interrogés eux-mêmes, et qu’un petit gars ne se lève tout à coup, et ne dise : " Répondez à ma place,