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Page:Renard - L’Œil Clair, 1913.djvu/68

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L’ŒIL CLAIR


monsieur le délégué cantonal ! Vous seriez bien embarrassé ! " Ils oublient qu’ils peuvent examiner les cahiers, écouter la leçon du maître, s’assurer que l’école est bien tenue, les élèves propres, et rester assis, sans dire un mot. Par timidité ou par indifférence, le délégué cantonal n’a pas rendu les services qu’on espérait.


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Dernièrement, à la réunion d’une Amicale, on proposait de fonder une ligue des pères de famille laïques, pour combattre l’autre adversaire.

L’Amicale n’a pas vu d’un œil favorable cette invention nouvelle. Les instituteurs savent bien que, chez le peuple, le père de famille, qu’il soit laïque ou non, ne s’intéresse pas, au fond, à l’école. Pourquoi ? Parce qu’il ne sait rien : le peu qu’il savait, il l’a oublié. Il s’en passe ; le gamin fera comme lui. En tout cas, que le maître d’école suffise à la corvée l On remarque parfois un groupe de pères de famille qui s’agite, et se met en marche du côté de l’école, mais c’est pour faire déplacer, s’il peut, l’instituteur, dont l’attitude politique ne lui plaît pas, non pour le soutenir.

Cette ligue de pères de famille laïque serait