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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/112

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L’HOMME TRUQUÉ

dominait dans le ciel, et le bleu sur la terre. Il y avait entre eux un perpétuel échange, un va-et-vient d’effluves ; et dans l’espace c’était une propagation continuelle de rides immenses qui se coupaient et s’entrecoupaient infatigablement, tandis que des halos gigantesques y faisaient des taches sans limite, frémissantes de vibrations centrifuges. Le noyau de l’un deux m’apparaissait au-dessous de l’horizon, à travers l’épaisseur translucide du globe terrestre, comme un foyer de saphir en ignition ; et mes électroscopes avaient une tendance extraordinaire à se tourner vers lui.

» — C’est le Pôle magnétique, me dit Prosope ; et les autres halos, ce sont des champs électromagnétiques. Mais sous vos pieds, Lebris, qu’est-ce qu’il y a ?

» — Les étages de la maison : des plans à peine teintés, des lames de brouillard violet. Quelqu’un est couché dans la chambre au-dessous…

» — Mais plus bas, la terre, la planète…

» — Un abîme où tremblent des brumes, où des points plus denses mettent des lu-