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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/128

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L’HOMME TRUQUÉ

entre l’aveugle, le sport et les parties que nous organisions.

Cependant, toutes les portes s’ouvrirent devant sa grâce, sa belle humeur et son infortune ; de nombreuses invitations ne tardèrent pas à Tassaillir. Elle y céda.

Or, il faut savoir qu’en été l’humble Belvoux devient un endroit fort mondain, à cause des maisons de campagne et des châteaux qui l’avoisinent. Le dimanche, la sortie de la messe rassemble toutes sortes d’élégances, et la file des autos s’allonge jusque sur le Cours. Moi-même, assez sportif et loin de mépriser les joies du siècle, j’ai toujours fréquenté sans ennui tout ce beau monde, où je tiens ma petite place de médecin scrupuleux, capable de faire figure à une table de bridge ou devant un filet de tennis.

Mlle Grive fit sensation. C’était à qui la convierait.

Je ne m’en plaignais pas. La plupart du temps, Mme Fontan demeurait au logis en l’absence de sa nièce ; si bien que Fanny Grive et moi nous trouvions seuls parmi les réunions, et qu’il en résultait une sorte