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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/139

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RADIOGRAPHIE
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J’interrogeai mes souvenirs, j’étudiai le passé comme un juge d’instruction ; et alors une multitude de faits se dressèrent…

Pendant quelques jours, j’épiai les façons d’être de l’aveugle et même — honteusement — celles de Fanny…

Elle avait raison. Il fallait attendre. Il fallait se taire.

« Après ma mort » ! Maintenant, la sinistre parole de Jean Lebris avait un double sens. L’échéance du terme funèbre me permettrait à la fois de connaître le secret de Prosope et d’épouser Fanny Grive. Un étrange hasard accumulait d’avance les consolations autour de la mort de mon ami Jean.

On ne doutera point qu’à dater de cette découverte, je mis un acharnement sans pareil à prolonger sa vie jusqu’à l’extrême limite. Dieu merci ! je n’ai rien à me reprocher là-dessus ! Et si aujourd’hui je suis tourmenté par quelque remords, ce n’est pas d’avoir failli à ma tâche la plus sacrée…

C’est seulement de n’avoir pas toujours résisté au besoin de les séparer, elle et lui.

Parfois, en effet, une inquiétude intolé-