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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/157

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LES DERNIERS JOURS DU PHÉNOMÈNE
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Lorsque Jean Lebris avait perdu connaissance, certain que la mort s’approchait de lui à grands pas, j’avais profité d’un moment de tranquillité pour ouvrir le secrétaire.

Contre mon attente, le tiroir du milieu était absolument vide. Je cherchai dans les autres, et n’y découvris rien qui ressemblât au testament de mon ami. Je fouillai tout le meuble, délogeant les tiroirs pour visiter les dessous et les fonds… Une sueur subite me glaçait les tempes… Il n’y avait rien non plus derrière le secrétaire, ni dessous ; rien dans la commode ; rien nulle part !

De deux choses l’une ; ou le testament avait été volé, ou Jean Lebris, m’annonçant l’existence de l’écrit, avait parlé dans la fièvre et pris son intention pour un fait accompli. Le vol me paraissait plus probable. À quelle date, en effet, Jean s’était-il décidé à tracer ses dernières volontés ? Sans aucun doute, avant la crise qui devait l’emporter et qui avait suivi de si près l’incendie de l’Hospice ; sans doute, donc, avant cet incendie, à une époque où notre défiance n’était pas « alertée » et pendant laquelle le vol, probablement, avait été commis.