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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/26

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L’HOMME TRUQUÉ

d’une parfaite santé, et elle ne pouvait expliquer ce qu’elle appelait, sans savoir, une « mystification ».

— Cependant, cependant, monsieur le receveur, quelqu’un a téléphoné hier soir au numéro 18 ! s’obstinait Juliaz.

Le ton du brave homme fit blêmir quelque peu son interlocuteur. Il imagina que sa responsabilité était en jeu, il se vit compromis dans une affaire criminelle. Se justifier devint son unique préoccupation.

— Venez ! dit-il en coiffant son chapeau. Ça ne peut pas se passer comme ça.

Dès qu’ils furent arrivés dans le cabinet du docteur, où les formalités se poursuivaient, le receveur, prenant comme point de départ l’appareil téléphonique, se mit à suivre le fil conducteur, comme Mochon et Juliaz avaient suivi la trace des autos.

Cette opération l’amena au dehors, derrière la maison, au delà de la cour. Le fil, aérien, longeait la rue de la Botasse, où ne donnent que des cours et des jardins. À une certaine distance, il était coupé au ras d’un isolateur. Sa partie longue traînait dans le ruisseau ; c’était justement celle