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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/69

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L’ADORABLE FANNY
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Ce qu’il maniait tout à l’heure me fut alors dévoilé ; c’était un revolver. Il le braquait sur moi avec une incontestable précision.

Vingt mètres au maximum nous séparaient.

Je prononçai, très posément et non sans gravité :

— Docteur Bare ! N’ayez pas peur, Jean.

Il eut un geste de contrariété, presque de rage, et remit son arme dans sa poche.

J’étais près de lui.

— Mon petit Jean, lui dis-je affectueusement, vous ne pouvez pas rester seul en compagnie de votre secret. Vous avez besoin d’aide. Vous craignez des dangers, et, si j’en juge par l’émoi que vous venez d’éprouver et qui vous a trahi malgré vous ; si j’en crois les moyens radicaux que vous n’hésitez pas à employer contre les indiscrets, ces dangers sont redoutables. Ne pensez-vous pas qu’un allié vous serait précieux ? Croyez-vous, sans appui, pouvoir dissimuler à tous la… particularité dont vous êtes… le siège ? Croyez-vous pouvoir vous défendre, avec vos propres forces,