Aller au contenu

Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
L’AVENTURE DE JEAN LEBRIS
77

sur les miennes, et la voix d’un homme jeune, — une voix rassurante, sympathique, chaudement timbrée, — me dit dans un français impeccable :

» — Monsieur Lebris, soyez sans inquiétude. Vous n’êtes entouré que d’amis. Cette maison est une maison de science. Considérez-la, en ce qui vous concerne, comme une clinique d’ophtalmologie. C’est moi qui suis votre médecin, et j’ai, — soit dit non par vanité, mais pour vous rassurer, — j’ai ici-bas quelque réputation.

» — Mais, monsieur le major, encore une fois, où suis-je ?

» — Je ne suis pas militaire, fit l’étranger dans un sourire que j’entendis. Appelez-moi… appelez-moi le docteur Prosope.

» — Grec ? Turc ? Autrichien ? Bulgare ? demandai-je avec frayeur.

» — La Science n’a pas de patrie, monsieur Lebris. Que vous importe ? Mais, grands dieux, apaisez-vous ! Je ne sais ce que vous supposez…

» Sa main forte pressait ma main. Il ajouta solennellement :

» — Au nom de mes collaborateurs ici