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Page:Renard - La Lanterne sourde, Coquecigrues,1906.djvu/231

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été plus jeune, je ne vous aurais pas cédé à une autre.

Daphnis. — Restons-en là.

VII

Lycénion. — Dites-moi : la petite est-elle propre ?

Daphnis. — Comme les fauteuils de sa mère un jour de réception.

Lycénion. — Veillez à ce qu’elle fasse régulièrement sa toilette intime : c’est très important.

VIII

Daphnis. — Avouez que, la première, vous avez songé à notre séparation. Moi, je me trouvais très bien.

Lycénion. — Encore !

Daphnis. — Oui, je vous ai aimée de toute ma force, et je crois qu’en ce moment même vous êtes ma vraie femme.

Lycénion. — Du calme, mon ami, vous allez dire des bêtises, et comme je ne vous permettrai pas d’en faire, vous me quitterez avec la faim.

Daphnis. — Tes lèvres ?

Lycénion. — Pas même mon front.

Daphnis. — Ta bouche, tout de suite…

Lycénion. — Faut-il sonner ?

Daphnis. — Comme au théâtre. C’est inutile. Votre esclave, votre femme de ménage est partie.