dérangée, reprendrait peu à peu son train quotidien. Décidément, tu as raison : il vaut mieux que tu meures la première.
XIII
Chloé. — T’aurais-je épousé, si tu avais été impropre au service militaire ? Mais nous n’aurons pas la guerre, hein ?
Daphnis. — Entêtée ! Il y a vingt ans qu’on te dit que si.
Chloé. — Accepte-t-on des ambulancières ? je te suivrai au bout du monde.
Daphnis. — Quel chapeau mettras-tu ?
Chloé. — Je suis sérieuse. J’ai le pressentiment que tu ne reviendrais plus.
Daphnis. — Ne t’y fie pas.
Chloé. — Oh ! je t’attendrai.
Daphnis. — Avec qui ?
Chloé. — Je te défends de me parler ainsi, même en riant.
Daphnis. — Pleures-tu parce que je te fais de la peine ? Te fais-je de la peine, pour t’aider, parce que tu as périodiquement envie de pleurer ? Ou suis-je homme à t’en vouloir, simplement parce que je t’aime ?
XIV
Daphnis. — Il est sain, ma Chloé, de brûler d’un coup, de temps en temps, tous les torchons du ménage. On me l’a bien recommandé !
Chloé. — Qui ça encore ? On !