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Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/147

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LES JOUES ROUGES

il posait les principaux jalons : ici la chute de l’empire Romain ; au milieu la prise de Constantinople par les Turcs ; plus loin l’Histoire contemporaine, qui commence on ne sait où et n’en finit plus.

Il avait une ample robe de chambre dont les galons brodés cerclaient sa poitrine puissante, pareils à des cordages autour d’une colonne. Il mangeait visiblement trop, cet homme ; ses traits étaient gros et toujours un peu luisants. Il parlait fortement, même aux dames, et les plis de son cou ondulaient sur son col fripé d’une manière lente et rythmique. Il était encore remarquable pour la rondeur de ses yeux et l’épaisseur de ses moustaches.

Véringue se tenait debout devant lui, sa casquette entre les jambes afin de garder toute sa liberté d’action.

D’une voix terrible, le Directeur demanda :

— Qu’est-ce que c’est ?

— Monsieur, c’est le maître d’étude qui m’en-