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CHAPITRE V

la merveilleuse réalité


Charles alluma sa lampe électrique. Le chauffeur en fit autant.

La cage du petit escalier de la chambre haute était absolument vide. On le vérifiait avec autant de facilité que de certitude, les marches n’étant que des planches posées à claire-voie.

Ils gravirent ces marches, l’un derrière l’autre. Le premier, Charles se trouva sur l’étroit palier, contre la porte de la petite chambre haute.

Là, il écouta, et là, puérilement, il hésita.

Aucun bruit.

Il poussa la porte, d’un coup, ayant tourné le bouton avec rapidité.

Les deux minuscules projecteurs de poche firent bien leur office.

La petite chambre haute était déserte. Glacialement, durement, mélancoliquement déserte. Il n’y avait personne derrière le battant de la porte, personne sous le sopha. Rien, dans l’atmosphère, ne vous confiait qu’un homme venait de séjourner là, trois heures durant, avec sa lampe allumée.