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le maître de la lumière

son bras un siècle auparavant. Il les soupesa et présuma que c’étaient des plaques de luminite. Néanmoins, avant de s’en assurer, il crut bon de lire le manuscrit, ne sachant pas pourquoi ces plaques présumées avaient été mises si soigneusement à l’abri de la lumière.

Nous avons eu entre les mains cette relation d’un intérêt puissant, qui révèle tout ce que César Christiani savait, en 1829, concernant la substance que son arrière-petit-fils devait appeler « luminite » et qu’il nommait, lui, « verre optique », dans un esprit conforme au langage de son temps comme aussi, disons-le, à son ignorance des choses scientifiques et de la valeur des mots.

L’ampleur de ce document unique nous interdit de le publier ici dans son entier. Nous le résumons de notre mieux, en regrettant de le dépouiller, par cela même, de la verve étonnante que le capitaine corsaire y déploie et de la truculente bonhomie dont il empreint son récit, l’échauffant d’une chaleur si méridionale qu’on se surprend à lire sa narration avec l’accent de son pays.

Le jour se levait pour la seconde fois sans que Charles Christiani eût goûté le moindre repos, lorsqu’il acheva lui-même, au paroxysme de la surexcitation, d’apprendre ce que nous allons maintenant condenser.