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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/100

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le carnaval du mystère

pagne évoquait, par son étiquette aux trois étoiles, on ne sait quel prestige divisionnaire.

Et ce qu’il fallait remarquer, c’était, dans un coin, une malle et trois valises pour gens chics.

Raymonde, adoratrice en ferveur, approcha son verre des lèvres de Bébert.

— Mon gosse !

— Fais-moi pas suer, dit l’insensible. Non, mais des fois !

Et pour s’affirmer, il saisit la bouteille et but au goulot, admiré par un petit rire féminin qui roucoulait.

On frappa. Freddy, nonchalant, se leva, et reçut une lettre des mains de la logeuse.

Il regarda l’adresse, ouvrit l’enveloppe, et glissa vers le copain un regard de mauvaise connivence.

Bébert écarta la fille.

— Calte ! fit-il, le geste expulsif. Mets-les, que je te dis. On a des affaires à causer.

Elle sortit, malheureuse mais soumise, et l’œil noyé d’amour.

— Ça vient du type, — dit Freddy, laissant le mégot d’or collé à son sourire de gouape. — Mon vieux, c’est toujours le même coup : encore des bagages à refaire, comme la semaine passée, comme il y a quinze jours. À mon idée, c’est un gonsse qui est chez Duchemin, ou, des