Aller au contenu

Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
115
un masque

— C’est curieux ! reprit Me Barillet. Car enfin, tu n’es pas fêtard, loin de là. Du moins, tu ne l’étais pas « de mon temps », quand j’étais principal chez Me Duclat, rue Cambon… Ah ! que c’est vieux, tout ça !… Est-ce que tu le serais devenu, fêtard ? Non, tu n’en as pas l’air… Alors, toujours sérieux, travailleur, avec, par-ci par-là, une amourette sans conséquence ?

— Tu l’as dit ! s’écria gaiement le voyageur. Et je voudrai même, à ce propos, te demander un petit renseignement, à toi qui es de Dijon…

— Tiens ! tiens ! Ta visite ne serait-elle pas désintéressée, par hasard ?

— Mon cher ami, si tu le désires, nous ne parlerons pas de…

— Tu veux rire, allons ! De quoi s’agit-il ?

— Eh bien, voilà. J’ai fait, à Paris, la connaissance de deux dames, la mère et la fille. Elles ne sont là-bas que pour trois mois, chez une parente, Mme Ernould. Trois mois dont deux sont écoulés. Elles habitent Dijon à l’accoutumée. Je voudrais savoir au juste… Enfin, n’est-ce pas, la fille est fort jolie ; beaucoup de chic ; un entrain du diable…

— Son nom ?

— Laurel. Denise Laurel. Tu vois ça ?

— Très bien.

— Qu’est-ce que c’est que ces femmes-là ?… N’hésite pas à me répondre. Je ne souhaite pas que tu m’en dises du bien ! La petite est amu-