tour au Bois. (À cette époque, d’ailleurs, c’était la mode.) On l’appelait Parcival. Brave garçon, mais sombre, solitaire. Beaucoup d’argent. Orphelin. Pas positivement noceur, non ; trop mélancolique pour ça ; mais follement épris d’une inconnue qui lui faisait mener une vie impossible.
» Chaque matin, vers dix heures, le travail fini, Parcival s’en allait, toujours seul, sur le cheval Landlord. Direction : le Bois.
» Mais, parfois, il manquait à son service.
» Un jour, notamment, au pansage de neuf heures, voilà son ordonnance qui revient de ville, s’approche de moi, l’air confidentiel, et me dit :
» — Mon lieutenant, le lieutenant Parcival n’est encore pas rentré. Depuis hier. Ça fait deux fois cette semaine. Alors, mon lieutenant, je viens vous le dire encore, rapport au capitaine…
» Par bonheur, le capitaine était en permission. Parcival, une fois de plus, coupait aux arrêts. Mais je commençai à trouver qu’il abusait, et je fronçai les sourcils en demandant mon cheval pour quitter le quartier.
» On m’amena la bête ; elle boitait. Je l’envoyai à la visite, et, comme Landlord, apprêté pour son maître, n’était pas encore dessellé, j’eus l’idée de le monter. Parcival, certainement, me saurait gré de l’avoir sorti.