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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/196

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le carnaval du mystère

Et Polyte, sans avancer dans la lumière, comme si l’ombre seule pût lui permettre de vivre, — Polyte chevrota :

— Messieurs dames, y aurait-il, par charité, un petit coin dans l’étable, pour un brave homme malheureux ?

— Mais, tonnerre de Dieu ! s’exclama le père avec un gros rire. Vous avez chipé les frusques de l’épouvantail à Blistat !

Le vieillard baissa la tête.

— Excusez, dit-il. Elles étaient meilleures que les miennes…

— Allons, venez, bonhomme ! Et nourrissez­-vous.

Nane et Pierrot se regardaient fixement. Puis Nane se prit à pleurer, Pierrot éclata d’un fou rire…

Et, sans comprendre, leur mère, interdite, les emmena coucher.