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XI
PRÉFACE.


qui se fait par le canal du Nivernais Chaumot aussi, qui existait, comme paroisse , dès le IXe siècle et qui fut ensuite à la nomination du Chapitre de Nevers y lequel y percevait un cens annuel de 37 sols.

Pauvres communes, où ne s'est produit aucun événement mémorable au sens où l’entend l’histoire, mais, de ce point de vue, combien caractéristiques d’un archiséculaire état d’âmes et de choses ! Paroisses jusqu’à la Révolution, communes ensuite, ces humbles agglomérations étaient restées, jusqu’au XXe siècle, assez peu différentes, quant aux croyances et aux usages, de ce qu’elles avaient été sous l’Ancien Régime et même au Moyen Age. A Chitry comme à Chaumot on avait vu bâtir une mairie, se transformer un peu les maisons décoiffées de leur chaume, et s’établir une ligne d’intérêt local dont les trains, minuscules et lents , font la navette de Corbigny à Nevers. C’était peu de chose en face des forces de résistance y ou simplement d’indifférence, tapies dans les âmes des autochtones. Pour quelques " républicains " pour quelques " radicaux " qui croyaient naïvement au Progrès annoncé et représenté par une Science dont l’S les éblouissait, combien d’autres, et surtout les femmes, s’en tenaient aux certitudes héréditaires dont le curé demeurait le seul héraut autorisé !

3. Sa famille, — Le Samedi 7 Mars 1905, Jules Renard écrivait : " Récemment, l’Indépendance de Clamecy me faisait naître à Chaumot. Hier, le Temps, le grave journal de Paris, me présentait à ses lecteurs comme un Nivernais de Nevers, où j’aurais passé toute mon enfance. Je réclame poliment, mais je réclame : il le faut. Le silence serait de l’ingratitude pour mon vrai village, qui est Chitry-les-Mines, près de Corbigny. Je ne prétends pas que j’y sois né, puisque