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Page:Renard Oeuvres completes 1 Bernouard.djvu/25

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XIII
PRÉFACE.


comme Chitry, une petite commune rurale qui avait alors quelque cinq cents habitants. Il y demeurait, étant adjudicataire d’un lot de terrassements du chemin de fer de Laval à Caen. Là, naquit en 1862 Maurice, qui, devenu conducteur des Ponts et Chaussées, mourut à Paris en 1900. Un article de la Tribune de Nevers, du 2 février 1900, signé J. V [ Jardé, pharmacien à Corbigny, ] dit : " Jeudi, 25 janvier dernier, avait lieu à Chitry-les-Mines... l’enterrement civil de Maurice Renard, attaché à l'administration centrale des chemins de fer de l’Etat. "

A Châlons naquit encore, le 22 février 1864, Pierre-Jules Renard. La famille y séjourna peut-être encore un an ou deux. Elle se déplaça ensuite avec son chef, qui, après avoir construit un pont sur la Viette, petite rivière des Deux-Sèvres, rentra définitivement à Chitry, où il acheta la maison qu’on voit décrite surtout dans les Cloportes, un peu dans Poil de Carotte. Il y mena la vie du bourgeois rural qui ne s’est enrichi que par son travail, fervent de la chasse et de la pêche. Il eut quelques revers de fortune. Jules Renard nous le montre rude, distant, farouche , riant dans sa barbe rousse et grise, disant leur fait à tous, et surtout aux curés, en homme impeccable. M. Lepic, — c’est François Renard que je veux dire, — eut, comme nous tous, ses faiblesses. Il mourut à Chitry le 19 juin 1897.

4. Enfance et lycée, — Son enfance à Chitry fut celle de Poil de Carotte. Il partit avec son frère pour Nevers, où ils entrèrent à l’Institution Saint-Louis, dirigée par M. Rigal, " un marchand de soupe qui s’efforçait d’attirer les élèves par une nourriture plus soignée que celle du lycée, qui multipliait les promenades agréables pour tous et ne craignait pas d’offrir aux grands quel-