— Est-ce que je vous fais peur ? dit-il à Mlle Marie.
Elle était à ce point interdite qu’elle ne trouva rien à répondre.
— Faudrait pourtant vous habituer à moi, ajouta M. Gaillardon.
Mme Repin intervint :
— C’est comme ça que vous laissez mon Henriette ?
— Oh ! j’ai bien le temps de la voir, elle !
Mme Repin dit finement :
— Ça, c’est vrai.
Mais, réflexion faite, elle trouva que de la part d’un prétendu ce n’étaient point des choses à avouer.
Toujours hardie, elle le prit par le bras, le ramena de force à la salle à manger et dit :
— Laissez-nous donc voir un peu tranquilles. Nous avons à travailler. Henriette n’a rien à faire ; bavardez avec elle, à votre aise. Et elle referma la porte sur lui, bruyamment. Dès son départ, qui d’ailleurs ne se fit pas longtemps attendre, Mme Repin et Mlle Marie, anxieuses, interrogèrent encore Henriette.
— Qu’est-ce qu’il t’a dit, mon Henriette ?
— Il m’a rien dit.
Mme Repin et sa fille cadette se regardèrent :
— Eh ! bien, tu crois ! eh ! bien, tu crois ! Décidément, cet homme têtu leur ferait passer de mauvaises nuits, M. Repin dut s’en mêler directement. Il entra en scène, avec énergie, c’était le plus sûr moyen, en offrant à M. Gaillardon un verre de vieille fine, c’était le meilleur moment.
— Voyons, dit-il, nous fixons le jour ?
— Enfin, dit M. Gaillardon, vous y voilà. Je