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XVIII
PRÉFACE.


il verra le président de la Cour des Comptes, " Mardis, Sardou, etc. Je cours partout. " Un moment, il a même songé à regagner Chitry, si son père réussit l’affaire d’un moulin ; là, il se mettrait à sa disposition. Puis il a réfléchi : " Tout vaut mieux que de retourner à Chitry... Je veux aller jusqu’au bout, et tout tenter. " Mais le président de la Cour des Comptes, malade , n'a pas répondu. Mais " M. Sardou n’a pas voulu me voir. M. Gonzalès président de la Société des gens de lettres, m’a tout simplement conseillé de me jeter à l’eau. " A la Chambre des Députés, pour être commis de bibliothèque, il faut connaître une langue étrangère. Il a voulu entrer dans une imprimerie : il est trop âgé. Il a pensé à la Préfecture de police, mais il n’y a pas d’examen, et puis, " reçu, on attend sept à huit mois et plus. La guigne continue. " Il envisage l’enseignement en province ou à l’étranger. Il s’en est fallu de peu qu’il ne devint secrétaire d’un conseiller municipal : " Très belle place. Je suis arrivé trop tard. " Il se renseigne à à l'Instruction Publique sur les formalités requises pour contracter un engagement pour l’Algérie. Il s’y tiendra. Il n’a plus qu’une chance de relier à Paris : que sa nomination aux chemins de fer de l’Est arrive avant qu’il ait signé. Elle n’arrive pas, mais son désir de voir la plus belle, et la plus proche, de nos colonies, comme on dit, ne devait pas être bien vif, car voici une lettre, non datée, mais que son texte situe, à en-tête commercial : " Compagnie d’exploitation immobilière et de crédit " etc., sur quoi l’on a apposé, au timbre mobile : " Nouvelle raison sociale depuis le 2 mars 1887 : Société de magasinage et de crédit. Siège social : rue Vivienne, II, et rue Colbert, 2. Paris. " Renard écrit qu’il y est employé " depuis hier matin, 21 mars. " Il va au bureau à neuf heures. Il est chargé de mettre au net le journal quotidien. " Je