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APPENDICE


idée d’éditions, C’est alors qu’il fonda la Grande Correspondance. Ce ne fut qu’en octobre 1888 que Crime de Village put enfin voir le jour aux frais du jeune écrivain.

Si l’exemplaire sur Japon n° I fut adressé à son père, le n° 2 fut offert à l’éditeur même avec cette dédicace manuscrite : " Mon cher d’Orfer, le véritable auteur d’un livre est celui qui l’imprime, merci et bien à vous ". C’est sans doute en repensant à cette dédicace que, dans son journal à la date du Ier juillet 1890, Jules Renard y apporta une petite modification qui diminue la valeur de ce premier hommage : " Le véritable auteur d’un livre e£t celui qui le fait publier ".

Nous avons dit que Léo d’Orfer avait annoncé que sa Repue de Paris donnerait un roman de J. Renard et nous pensions qu’il s’agissait des Cloportes. Il n’en est rien. Nous avons pu dépouiller différents papiers laissés par Léo d’Orfer et nous avons retrouvé une note qui donne le titre de ce roman ; l’Amie d’hier. Ce titre n’a jamais été divulgué jusqu’ici, que nous sachions. En se référant au Journal nous y découvrons un projet de préface qui semble bien se rattacher à cet ouvrage. On se rend compte ainsi que le livre a bien dû être écrit et pouvait se trouver prêt à l’époque indiquée.

Or, d’après Madame Jules Renard, tous les éléments de ce roman ont été repris soit dans le Plaisir de rompre, soit dans la Maîtresse ; mais le roman lui-même a été détruit.

Ainsi s’affirme l’activité secrète de Jules Renard avant d’aborder la littérature : il accumule les matériaux dont il se servira plus tard.


Sourires Pincés


Les Sourires Pinces ont paru chez Alphonse Lemerre en octobre 1890, toujours à compte d’auteur, et à mille exemplaires. Le recueil est composé de fragments donnes à différentes revues, mais le plus souvent au Mercure de France que Jules Renard venait de fonder avec quelques camarades de lettres (cf. Journal).

Le Roquet a publié les Poules, la Revue d'aujourd’hui la Mèche et Gens du métier.

Il n’a jamais existé qu’une seule édition des Sourires Pincés : celle de Lemerre.

Ultérieurement quand Jules Renard entra en relations avec Paul Ollendorf, cet éditeur reprit chez Lemerre les exemplaires