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La Reine de la nuit




SON corps était couvert d’un voile en gaze noire
Où, sans nombre, on voyait luire des diamants ;
Son front, plein du frisson magique de la gloire,
Portait le croissant mince et pur des firmaments.

Elle représentait vraiment la nuit superbe,
Avec ses millions d’étoiles, sa douceur,
Son blanc rayonnement posé sur l’onde ou l’herbe,
Et son azur sans fond, abîme du penseur ;