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Promenade sans but
ette nuit, au hasard, j’ai marché par la ville.
Tout m’a paru muet, solitaire, tranquille.
Il faisait clair de lune, il soufflait de doux vents.
Les poumons se sentaient heureux d’être vivants.
Dans le ciel comme sur la terre, rien d’acerbe ;
L’ombre avait des rayons, et les pavés de l’herbe.
Moi seul, dans ce repos portant un cœur amer,
J’allais vers l’inconnu comme l’eau vers la mer.
Parfois je m’arrêtais et me disais : peut-être
Mon bonheur est-il là, derrière une fenêtre,