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Saule pleureur



Pour sujet préféré, les poètes de Chine
Ont le saule pleureur se suspendant sur l’eau.
On dirait une vierge à taille souple et fine,
Que de ses longs cheveux courberait le fardeau.

Chaque fleur d’une étoile a la pâleur divine ;
Chaque feuille au zéphir tremble comme un oiseau ;
Et la nappe immobile où l’arbre se dessine,
A l’air d’un grand œil triste où se mire un tombeau.