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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/104

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ENTRE DEUX CARESSES

Or, cet écroulement, pour lui qui en était l’âme, semblait impossible.

Pourtant, ses ennemis se concertaient et l’assaut était proche.


CHAPITRE IV.

LES CONJURÉS.

Certain jour, Mexme se sentit plus seul que de coutume. La journée avait été bonne La distillation des huiles lourdes était commencée depuis deux jours. La pipe-line se terminait jusqu’à Bordeaux, les voies ferrées portaient désormais leurs chargements de wagons et de locomotives qu’il allait suffire de discipliner selon le rythme industriel. Cent bateaux-citernes avaient été livrés. Ils étaient amarrés à Graissan. Les imprimeurs préparaient les étiquettes pour les trois millions de bidons qui s’amoncelaient là-bas sous une verrière plus vaste que le Grand Palais à Paris. Le magnifique immeuble de l’Avenue Montaigne, le premier de Paris qui fût à douze étages, serait habitable dans quinze jours. Sur la façade, « Les Pétroles Narbonnais » figuraient en lettres de cinq mètres de hauteur. On avait enfin définitivement soumis l’ancien syndicat des importateurs.

Tant de réalisations emplissaient Georges Mexme d’énergie et de majesté. Cela était son