de nuit parmi les bruits du Jazz-Band, les paroles audacieuses des femmes décolletées, et ces parfums ardents, cette volupté partout épandue et qui vous grise. Ici, on dirait que c’est la veillée d’un mort.
Il n’y a pas qu’une femme nue… il y a…
Deux hommes, qui causent ensemble s’approchent de Mexme sans le voir et s’arrêtent juste devant l’arbre auquel il est appuyé. Ils parlent :
— Mon cher, vous ne me l’enlèverez pas de l’esprit. Mexme est foutu.
— Vous êtes fou.
Mexme reconnaît les deux voix. L’une, c’est celle de Bigoinot, le député de la Basse-Seine, et l’autre, c’est Barleigne.
— Je suis certain que Mexme est coulé. D’abord Séphardi le laissera mettre à bas.
— C’est idiot, mon vieux. Leurs intérêts sont indissolubles. Vous ne prenez pas Mexme pour un gosse. Il a pris ses précautions. Séphardi ne peut pas lui nuire sans se nuire à lui.
— Plaisanterie ! Séphardi est un jouteur plus fort que vous ne croyez.
— Mais pourquoi coulerait-il Mexme ?
— Pour prendre sa femme.
Barleigne éclata de rire.
— Vous êtes piqué, mon cher !
— Pas du tout. D’ailleurs, je suis certain que Séphardi a déjà couché avec la belle Jeanne.
— Pensez-vous ?
— Mais oui ! Parce que vous êtes ami de