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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/164

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ENTRE DEUX CARESSES

à Paris, ancien Président des Pétroles Narbonnais, travaillait en ce moment comme terrassier-bûcheron.

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Ç’avait été un étrange calvaire que celui de Georges Mexme. Les folies les plus romanesques inventées par les écrivains imaginatifs sont rarement aussi étonnantes que la réalité…

Certaine nuit, aux Champs-Élysées, il pensa protéger une femme poursuivie et cravachée par un Anglais. La chose n’avait eu de témoins que de rares passants, et encore, attirés seulement par les coups de revolver de l’Anglais. Par malheur, pour se garantir contre cet insulaire irascible, Mexme lui tordit et renversa le poignet. Et la chose fut accomplie de telle sorte qu’en déchargeant l’arme sur son adversaire l’Anglais s’était proprement exécuté. Il avait, dans l’agonie, lâché le revolver que personne de ceux qui survinrent ne vit aux mains de son propriétaire. Ainsi tout le monde put croire les coups tirés par Mexme, vainqueur du combat.

Le malheureux banquier se trouva donc inculpé d’assassinat et les témoins abondèrent.

Il se défendit énergiquement. Mais l’affaire prit soudain une envergure inattendue. Le mort était un personnage diplomatique notable ; premier secrétaire de l’Ambassade d’Angleterre. On ne pouvait donc, par déférence envers un pays ami