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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/237

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ENTRE DEUX CARESSES

sir. Elle était debout. Lui à ses pieds, il lui prit amoureusement les jambes, caressant sous la jupe la chair vêtue de soie.

— Paix ! dit-elle nerveusement. C’est fini cela. Écoutez bien. Il vous faudra suivre la palissade en arrière, n’est-ce pas ? Devant il y a des lumières et des hommes d’équipe.

— Bon.

— On voit la grande lueur de Paris. Nous sommes à douze kilomètres. Si jamais vous me rencontrez dans Paris…

Elle hésita : Et si vous me reconnaissiez, fermez les yeux, je vous prie.

— Je le ferai.

— Adieu !

Elle se pencha et tendit ses lèvres à Mexme qui eut un frisson désespéré.

Mais froide et impassible elle gagnait l’angle par lequel tous deux s’étaient introduits dans le wagon. Elle s’affaira une minute à détacher les liens de la bâche puis se retourna :

— Quand vous allez sortir, dans trois à cinq minutes, je vous ai montré comment ; n’oubliez pas de faire effondrer l’édifice que nous avons habité.

— Ce sera accompli.

— Adieu enfin !

Elle passa le buste au-dehors, s’étira et disparut.

Il sauta au lieu où elle venait de s’effacer dans la nuit et vit une forme qui lui parut étrangement