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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/38

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ENTRE DEUX CARESSES

l’Occident désormais. Cette royauté mérite qu’on lutte pour elle.

. . . . . . . . . .

La discussion continua plus aimablement. On donna lecture à Boutrol des engagements qu’il devait prendre. Il ne sourcilla plus. Mexme, qui le sentait vaincu, faisait semblant de craindre encore pour le flatter. Les deux financiers ne voulaient que dissimuler à l’homme d’affaires leur intention, sitôt la société constituée et la première tranche de titres émise, de doubler, puis de quadrupler le capital. Ils voulaient lier les Boutrol de façon infaillible auparavant. Enfin, comme les deux banquiers avaient obtenu les engagements désirés ils virent Boutrol sortir un papier et le montrer sans l’abandonner à Séphardi. Il s’agissait d’un accord avec le ministre, signé par lui. Mais il fallait, en échange de ce document, que les trois cent mille d’Orlandette fussent, non pas reportés, mais payés le lendemain. Il y avait, en effet, quatre cent mille à solder à la fin du mois suivant, que seul Boutrol connaissait jusqu’ici. Il préparait donc sa future demande. Il y eut une courte discussion, puis, au téléphone, les ordres furent donnés de verser les fonds.

Boutrol, heureux, s’en alla, trouvant subitement un vieux rendez-vous urgent dans sa mémoire. Séphardi et Mexme restèrent face à face.

— Quel idiot ! dit Séphardi avec mépris.