Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/16

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vendredi ! Que vendredi réveille samedi ! Que samedi réveille dimanche ! Les sept jours sont revenus, et le huitième est de retour ! Ne nous trompez pas, ne nous abusez pas, ne mettez pas ensemble le bon et le mauvais ! Que nous sachions qui doit vivre et qui doit mourir ! Que nous trouvions le faditra qui délivre, le sacrifice qui protège !

Après cette invocation, il disposa les graines en deux rangées de huit lignes chacune, d’abord de droite à gauche, puis de gauche à droite. Trois fois de suite les figures se trouvèrent taraiky et le Sikidy ne voulut point parler. La quatrième fois, des figures dzama se manifestèrent, mais leur sens restait obscur. Le sort appelé fianahy qui représente une plante avec ses fleurs, une bête avec ses petits, une mère avec ses enfants, vint en conjonction avec le sort lalanaretina, le Chemin des Maladies ; coïncidence d’autant plus fâcheuse que les fiana, motif de la consultation, étaient clairement désignés par le commencement du mot fianahy. Pour le consultant lui-même, le Sikidy ne révélait aucun danger immédiat.

Ranaivou interpréta les signes dans le sens le plus favorable ; il crut même que, tout en satisfaisant sa faim égoïste, il pourrait enlever la malédiction du fady.

— Le Sikidy a parlé, dit-il. Les fiana dans la source annoncent un malheur qui devrait nous frapper