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Page:Renel - La Race inconnue, 1910.djvu/169

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L’ENFANT D’ARGILE


Raketaka, du village d’Ambalatsiraka, était femme de chef. Fille d’un oumbiasy jadis réputé, venu du pays Antaimourou, elle hérita d’une partie des secrets de son père, et les femmes stériles venaient la consulter pour avoir des enfants. Elle leur vendait très cher les oudy efficaces, elle leur disait les rites à observer avant de se livrer à l’homme qui devait les rendre mères, elle leur faisait les massages mystérieux qui préparent la chair, afin que le germe pénètre jusque dans l’Œuf-de-la-Vie. Car un Zanahary habitait en son corps, agissait par ses mains, parlait par sa bouche.

Les affaires du ménage prospéraient, grâce à la situation du mari et au savoir de la femme, lorsqu’une vieille, par jalousie, répandit de mauvais bruits sur eux. La science léguée par l’oumbiasy à sa fille était mise en doute. Que pouvaient valoir contre la stérilité les remèdes et les massages d’une femme qui, mariée depuis sept années, n’avait pas d’enfants. Si un Zanahary habitait en elle, c’était un être